Les écuries se dressent en bordure du parc floral, à quelques pas du château lui-même. Elles ont été construites par le 4e marquis de Saint-Sauveur pendant la première moitié du XIXe siècle. Ces écuries remplacent une verrerie « à souffler les bouteilles » créée en 1752 par la comtesse de Béthune et dont l’activité, comme celle de nombreuses verreries en France, cessa à la Révolution française, faute d’acheteurs aisés en mesure d’acquérir ces pièces luxueuses.
Entièrement pavées, elles comportent 12 stalles surmontées du nom de chaque cheval, 3 boxes et une grande remise. Ces écuries, encore en parfait état, sont le témoignage d’un temps où les chevaux occupaient une place considérable dans la vie quotidienne. Palefreniers, garçons d’écuries et cochers vivaient alors à l’étage, au-dessus des animaux dont ils s’occupaient. La vie quotidienne du domaine était alors rythmée par le cliquetis des sabots et les hennissements des chevaux et par les rires et les voix du personnel qui faisait vivre la maisonnée.
C’est pour raconter la Grande Époque, période d’effervescence marquée par l’industrialisation galopante, et pour mettre en scène une magnifique collection de calèches du XIXe siècle que le parcours-spectacle « Le grand départ » a été imaginé. Le visiteur pénètre dans les écuries et, par un jeu de mécanisme étonnant, est projeté à l’été 1900. Il est accueilli dans un vieux cinéma par Marcel, projectionniste, et, confortablement installé dans des banquettes d’époque, il part à la rencontre d’Eugène et d’Antoinette Schneider, alors propriétaires du château d’Apremont. Eugène Schneider, maître de forges et grand industriel de son temps, doit se rendre à Paris pour inaugurer son propre pavillon à l’exposition universelle de 1900.
Le visiteur se lève et au fur et à mesure d’un parcours de 30 minutes, il rencontre toutes les personnes qui s’activent pour préparer ce départ. Il y a d’abord Madeleine, fidèle femme de chambre de madame, sympathique mais étourdie qui court beaucoup pour parer à ses oublis. Il y a également Albert, premier cocher, qui s’occupe des attelages et l’irrésistible duo que forme le palefrenier Alphonse avec Victor, son fils, le garçon d’écurie. Le visiteur s’arrête également devant la forge pour voir à l’œuvre Gaston, maréchal Ferrand bourru au fort accent Berrichon, et Pierrot, son assistant.
Les chevaux sont mis à l’honneur tout au long de ce parcours-spectacle. Le spectateur fait la connaissance de Daisy, charmante jument, de Rayon d’or, le fougueux cheval d’Eugène Schneider et de Prince, un adorable poulain qui vient tout juste de rejoindre les écuries d’Apremont.
Porté par une technologie de pointe et des décors réalistes, « Le grand départ » est donc une plongée dans la vie bouillonnante du château et des écuries d’Apremont au début du XXe siècle, qui s’adresse à toute la famille. Que l’on soit grand ou petit, on rit, on découvre des savoir-faire et on s’émeut devant des personnages attachants.
Une nouveauté 2024 à ne pas rater !
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